Le constructeur aéronautique américain Boeing a présenté lundi sa « meilleure » offre au syndicat international des machinistes (IAM), dans le but de mettre fin à la grève qui paralyse ses principaux sites de production depuis le 13 septembre. Cette proposition inclut notamment une hausse salariale significative et fixe une date limite pour sa ratification.
Les points clés de la nouvelle offre de Boeing
Boeing a amélioré ses propositions sur plusieurs aspects :
- Une hausse salariale de 30% sur quatre ans (contre 25% précédemment)
- Un bonus de ratification doublé à 6.000 dollars
- Le rétablissement d’une prime de performance
- Une contribution accrue au plan d’épargne retraite 401(k)
Selon Boeing, le salaire moyen annuel d’un machiniste syndiqué passerait de 75.608 dollars actuellement à 111.155 dollars à l’échéance de la convention collective dans quatre ans.
Un ultimatum pour la ratification
Boeing a fixé une date limite pour la ratification de cette offre :
Le 27 septembre à 23h59 heure locale (03h59 GMT)
Cette condition met une pression supplémentaire sur le syndicat et les grévistes pour parvenir à un accord rapidement.
L’impact de la grève sur Boeing
La grève, qui concerne plus de 33.000 ouvriers, a des conséquences importantes pour Boeing :
- Arrêt total des principales usines de Renton et Everett depuis dix jours
- Mise en place de mesures de chômage technique partiel
- Pression sur la trésorerie de l’entreprise
Kelly Ortberg, PDG de Boeing depuis début août, a déclaré : « Lever la grève est la priorité absolue ».
La réaction du syndicat
Brian Bryant, président national de l’IAM, a commenté :
« Les ouvriers savaient que Boeing pouvait mieux faire, et cette offre montre que les travailleurs avaient raison. Cette proposition va être analysée pour voir si elle est en mesure d’aider les ouvriers à regagner du terrain après les sacrifices du passé. »
Les perspectives de résolution du conflit
Malgré cette nouvelle offre, la résolution du conflit n’est pas encore assurée :
- Le syndicat IAM-District 751 n’a pas encore réagi officiellement à la proposition
- Certains employés, comme Mike Corsetti, restent sceptiques sur la suffisance de l’offre
- Le service fédéral de médiation et de conciliation (FMCS) reste engagé pour faciliter le dialogue
L’issue de ce conflit social sera cruciale pour Boeing, qui cherche à surmonter une période difficile et à relancer sa production. La réaction du marché à ces développements a été positive, avec une hausse de 1,96% de l’action Boeing à la Bourse de New York lundi.
